Introduction

J’ai découvert ce caisson de basse en lisant un article sur l’installation de référence que Jean Hiraga utilisait dans son auditorium de la Nouvelle Revue du Son, à Paris. 

Outre une paire de Voix du Théâtre excellemment bien réglées dans une acoustique traitée, il utilisait ce caisson pour reproduire l’extrême grave qui manque aux VOT.

J’ai rapidement adopté la même solution pour mes Voix du Théâtre, et j’ai continué à utiliser ce caisson lorsque j’ai remplacé mes VOT par mes enceintes Yamaha actuelles.

Utilisant initialement un seul caisson, je m’en suis procuré un deuxième (autour de 350 Euros en Allemagne) pour essayer une nouvelle configuration imaginée par le même Jean Hiraga, qui consiste à superposer les deux caissons l’un au dessus de l’autre, les deux haut-parleurs de 38 cm se faisant face.

Les caissons sont amplifiés (environ 170 watts) et le haut-parleur de 38 cm a un rendement assez élevé. On obtient une réponse quasi plate jusqu’à 25 Hz sans difficulté.

La marque Magnat

L’entreprise est allemande et installée dans la région de Cologne. Elle continue à produire haut-parleurs et enceintes acoustiques. J’ai pu acheter chez eux un haut-parleur de remplacement pour un Omega 380 pour un ami (Site web de Magnat). Le site est traduit en Français. Leur ligne de produit actuelle est peu connue. Je vous laisse jeter un coup d’oeil sur l’enceinte « Transpuls« , que j’aimerais bien écouter dans mon salon…

Une nouvelle vie ? comment ?

Dans le cadre de la quête perpétuelle vers l’amélioration du système, j’ai découvert que j’avais assez peu à faire du 25 Hz, n’utilisant pas mon système pour le Home Cinema. Par contre, l’orgue ou la guitare basse et certaines percussions demandent un grave de qualité entre 35 et 70 Hz. Je me suis dit, intuitivement, que la configuration « Fire down » des caissons d’origine n’était peut être pas la meilleure pour atteindre cet objectif. J’ai donc positionné un caisson de chaque côté des enceintes, effectué différents essais d’alignement et de raccordement sur la coupure basse des Yamaha, et j’ai constaté une amélioration.

J’ai continué à cogiter et à mesurer, et j’ai pensé qu’un filtre un peu plus sophistiqué que celui intégré aux caissons me permettrait peut-être d’aller plus loin… J’ai fait le tour de différentes solutions, et j’ai finalement décidé de faire l’acquisition d’un amplificateur dédié avec un DSP intégré. J’ai choisi le LAB GRUPPEN IPD-1200.

L’amplificateur Lab Gruppen IPD-1200

L’amplificateur IPD-1200 est magnifiquement construit. Il est ventilé, mais le ventilateur est très discret et régulé en fonction de la demande en puissance. On peut piloter le DSP depuis une application installée sur un PC, ou sur une tablette. La version PC n’arrive pas à se connecter chez moi, mais la version Ipad fonctionne très bien. L’amplificateur (en classe D) produit 2 x 300 watts sous 8 Ohms. Il dispose d’un égaliseur paramétrique, d’une gestion du retard et de filtres à 6, 12, 18 et 24 db.

J’ai donc pu  optimiser le raccordement, qui s’effectue autour de 70 Hz. Après de nombreux essais, c’est une pente de coupure de 12db par octave qui se raccorde le mieux avec la coupure acoustique des Yamaha:

La modification des caissons

La modification est réversible. J’ai simplement ajouté deux prises que j’ai connectées directement aux haut-parleurs. 

Conclusion

L’expérience est extrêmement positive. Elle m’a permis de valider la nouvelle position et orientation des caissons, mais aussi de vérifier l’apport d’un ampli/DSP moderne. Les basses sont extrêmement propres, très bien intégrées à l’ensemble. Je suis régulièrement surpris par l’impact et le poids des percussions dans des disques que je connais pourtant bien. La dernière expérience date d’hier, avec l’écoute de « La vie d’un héros » de Richard Strauss, dans l’enregistrement de Fritz Reiner.

La prochaine étape pourrait être le remplacement des caissons Magnat par des caissons de ma réalisation, donc projet à suivre…